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ADOLPHE D'ENNERY [PIERRE DECOURCELLE] - « La Grâce de Dieu » (1891)



Le théâtre fut au XIXème siècle le divertissement favori des français, un divertissement hélas sans postérité, dont il ne nous reste souvent que quelques vieilles photos, qui ne font qu’ébaucher une création théâtrale à jamais révolue. Aussi quantité des très nombreux auteurs de pièces du XIXème siècle sont-ils rapidement tombés dans l’oubli, malgré une productivité sans faille, et c’est sans nul doute ce qui serait arrivé à Adolphe d’Ennery, auteur et metteur en scène de plus de 200 pièces extrêmement populaires, si quelqu’un n’avait proposé, durant les années 1880/1890, alors que d’Ennery était octogéraire et diminué, d’adapter, pour le compte des éditions Jules Rouff, ses pièces de théâtre les plus célèbres en romans-feuilletons titanesques, exercice considérablement compliqué lorsque l’on part d’une simple pièce de théâtre dont le texte complet fait à peine 60 pages. Malgré le succès que rencontrèrent ces volumes, qui furent plusieurs fois réimprimés, le mystère le plus total continue à planer sur les véritables rédacteurs de ces romans, sur le nombre de ces romans-fleuves (au moins six, peut-être plus), et même sur leurs années de publication, qui ne sont répertoriées nulle part. Aucun ne fut jamais déposé à la Bibliothèque Nationale, et même si une « Société des Amis d'Adolphe d'Ennery » a vu le jour en 2015, elle ne s'intéresse pas à ces romans, puisque ce n'est assurément pas Adolphe d'Ennery qui les a écrits. Alors qui donc était l’auteur – ou plus probablement les auteurs – de ces tardifs romans-feuilletons d’Adolphe d’Ennery ? En réalité, il n’y a pas à chercher bien loin pour reconnaître au moins l’auteur principal de ces romans : il s’agit de Pierre Decourcelle, dont le style et les thématiques sont très reconnaissables, notamment dans la rédaction des dialogues, dans l’analyse perfide de relations amoureuses toxiques ou de luttes d’autorité intrafamiliales. Pierre Decourcelle se trouvait être le petit neveu (par alliance) d’Adolphe d’Ennery, ce qui en faisait l'héritier naturel. Mais il est certain aussi que Pierre Decourcelle n’a pas travaillé seul sur ces œuvres, et il est plus problématique d’identifier quls furent ses collaborateurs. La structure des romans signés Adolphe d’Ennery est toujours la même : deux tomes d’environ 800 pages chacun. Le premier tome est l’adaptation complète, mais très délayée, de la pièce de théâtre dont le roman emprunte le titre. Le second tome rassemble plusieurs intrigues satellites, dont la première est généralement une extrapolation du passé ou de l’avenir d’un personnage secondaire du premier tome. Puis l’intrigue évolue vers un court roman d’aventures maritimes, généralement teinté de piraterie ou d’exotisme colonial (souvent à la suite de l’exil ou de l’évasion d’un personnage), avant de ramener le lecteur en France, et à la fin de la pièce. Tout cela tient donc un peu du patchwork littéraire, d’autant  plus que les différents auteurs n’ont pas les mêmes styles, ni les mêmes idées dans leur interprétation de l’intrigue originale de la pièce. C’est particulièrement visible dans « La Grâce de Dieu » (1891), adaptation du premier grand succès théâtral d’Adolphe d’Ennery, crée en 1841. L'identification formelle de Pierre Decourcelle comme auteur est ici particulièrement nette. La quasi-intégralité du tome 1, et une partie du tome 2 sont clairement signées de sa plume. Si un doute subsistait encore, un court portrait de fêtes de rues, non loin du faubourg Saint-Martin, avec notamment une description fascinée des cages contenant des animaux sauvages, apparaît au milieu du premier tome, et reflète avec une similarité révélatrice, un passage équivalent dans « Les Deux Gosses » (1880) de Pierre Decourcelle. L’année de publication est encore plus facile à déduire. Décrivant à un moment donné l’incendie d’un opéra au XVIIIème siècle, qui fut rapidement reconstruit, Pierre Decourcelle déplore que « de nos jours, on est point encore parvenu, après trois années, à commencer la reconstruction de l’Opéra-Comique ». Or, l’Opéra-Comique, qui se tenait à Paris à l’endroit où se trouve aujourd’hui la Comédie Française, fut détruit par un incendie à l’été 1887. On peut donc déduire que la publication du fascicule contenant cet extrait (vers la fin du tome 1) fut rédigée à l’automne ou l’hiver 1890, et donc que l’édition définitive en deux tomes date de 1891.  « La Grâce de Dieu » débute en 1781, dans le village authentique de Saint-Laurent, en Haute-Savoie, proche de la frontière suisse. Nous sommes donc transportés dans les dernières années de l’Ancien Régime, alors que les bourgades étaient généralement placées sous la haute autorité d’une grande famille. C’est la toute puissante marquise de Sivry qui règne sur Saint-Laurent, mais ses habitudes parisiennes font que le village vit bien plus sous la coupe de son frère, le libidineux Commandeur de Boisfleury, un aristocrate grassouillet et vieillissant, qui passe l’essentiel de ses journées à exercer le plus discrètement possible son droit de cuissage sur toutes les jeunes et jolies paysannes du canton. Au moment où commence ce récit, il vient de jeter son dévolu sur la plus pure et la plus virginale bergère de Saint-Laurent, la très vertueuse Marie Loustalot, âgée d'à peine 17 ans, qui évite Boisfleury autant que possible, d’autant plus qu’elle vit une romance platonique avec un jeune colporteur du nom d’André, qui l’a miraculeusement sauvée d’une terrible avalanche qui s’est déclenchée sur le col où elle faisait paître ses moutons. La résistance héroïque de Marie n’a hélas comme conséquence que de renforcer l’obsession de Boisfleury envers elle. Il est décidé à l'avoir coûte que coûte. Boisfleury la fait nommer jardinière du château, un poste particulièrement honorifique pour la fille d'une famille honnête mais pauvre, qu'il est impossible de refuser. Mais Marie se doute bien que si elle met un pied au château, Boisfleury la coincera dans une pièce quelconque, et lui ravira sa virginité sans qu’elle soit en mesure d’appeler au secours. Elle ne peut s’y résoudre, et sans prévenir ses parents, elle va profiter d’un convoi annuel de jeunes travailleurs qui emmène gratuitement à Paris ceux qui ne peuvent trouver du travail à Saint-Laurent. Ce convoi est poétiquement surnommé « La Grâce de Dieu », parce que les jeunes gens, ignorant le destin qui les attend dans la capitale, sont, d'une certaine façons, confiés « à la grâce de Dieu ». Durant le trajet, Marie sympathise avec deux frères jumeaux orphelins d’à peine 6 ans, Gabriel et Benjamin, dont on ne saura pas, toutefois, ce qu’ils font dans cet attelage, où nul ne les accompagne en dépit de leur jeune âge. Très vite, elle les adopte comme ses fils ou ses petits frères, et durant le trajet, qui est très long puisque les chevaux marchent au pas, Marie apprend, d’une jeune musicienne, à jouer de la vielle, instrument pour lequel elle montre une étonnante disposition. Elle apprend notamment une chanson intitulée « La Grâce de Dieu », écrite pour les jeunes immigrants sur un air traditionnel. Ce sera la chanson fétiche de Marie. Le lendemain, Boisfleury reçoit la visite d’une amie de Marie Loustalot, Fanchon Baunard, dite « Chonchon », sorte de grosse fille un peu fofolle et pas vraiment jolie (même si l’illustrateur Henri Meyer ne la représente jamais telle que l’écrivain la décrit, et la dessine presque aussi jolie que Marie Loustalot). Chonchon manifeste son intérêt pour reprendre le poste de jardinière, proposé à Marie et délaissé du fait de son départ. Boisfleury se dit que faute de grives, on mange des merles, et après avoir invité Chonchon à dîner, et lui avoir fait boire un vin drogué, il lui ravit son pucelage directement dans sa chambre. Mais Chonchon n’est pas chochotte, et une fois réveillée le matin, elle se dit que puisque Boisfleury lui a ravi sa fleur, il va falloir à présent qu’il l’entretienne, et même qu’il l’épouse. Boisfleury se gausse au départ de ses sottes prétentions, mais petit à petit, Chonchon, qui est une femme de tête et de caractère, exerce une véritable emprise sur Boisfleury, et ce prédateur de vierges, ce corrupteur de jeunesses innocentes, se révèle un véritable pantin soumis entre les mains d’une jeune femme décidée et autoritaire. Chonchon, d’ailleurs, personnage secondaire de la pièce, est la véritable héroïne du roman « La Grâce de Dieu ». Pierre Decourcelle en fait un personnage fantasque, mondain, aguicheur, dominant, bien plus charismatique que Marie Loustalot, esclave de ses chastes vertus. Pourtant, Boisfleury, comblé, agacé et amusé à la fois par Chonchon, n'en continue pas moins à être obsédé par Marie. Il finit par faire atteler son carosse pour Paris afin de partir à sa recherche, mais Chonchon lui colle aux fesses, au point qu'il ne peut s'en débarrasser qu'en lui achetant un commerce de modite, puis, suivant son caprice, en la faisant entrer comme danseuses à l'Opéra. Entre temps, et après quelques mésaventures, Marie et les petits jumeaux, Gabriel et Benjamin, sont tombés sous la coupe de Garigou, dit « L’Auvergnat ». Leur fournissant un toit et quelques mandales bien motivantes, Garigou exploite les trois jeunes Savoyards, et les force les deux enfants à mendier, et Marie à jouer de la vielle dans les rues, pendant les marchés et les fêtes populaires. Ce passage, ainsi que les personnages des deux jumeaux et de Garigou, ne sont pas dans la pièce, mais ils évoquent à la fois le calvaire des deux sœurs Louise et Henriette, dans « Les Deux Orphelines » d'Adolphe d'Ennery, et celui des jeunes garçons Fanfan et Claudinet dans « Les Deux Gosses » de Pierre Decourcelle. On serait enclin à juger que chez les d'Ennery-Decourcelle, on abuse un peu trop de l'enfance maltraitée, mais en réalité, c’était un cliché très répandu dans la littérature populaire française, et qui venait initialement de Grande-Bretagne, et plus particulièrement des romans de Charles Dickens, grand défenseur des enfants misérables et injustement exploités. Adolphe d’Ennery, comme Pierre Decourcelle, ont puisé leurs inspirations dans ces thématiques à la fois sordides et extrêmement appréciées, surtout par un lectorat féminin. De ce fait, l’exploitation cruelle de Benjamin et Gabriel, qui s’échappent, sont repris, sont placés, puis déplacés, forme une grande partie des ajouts du tome 1. De son côté, Marie joue de la vielle dans les rues, et son talent musical, tout comme sa jeunesse, sa beauté et sa fraîcheur, font d'elle une personnalité populaire parisienne, surnommée « La Perle de Savoie ». Rejointe finalement à Paris par Pierrot, sorte d’idiot du village de Saint-Laurent, qui l’aime comme une grande sœur et ne pouvait vivre sans elle, Marie Loustalot, qu a échappé à l'emprise de garigou, vit de manière autonome, modeste mais confortable, et se retrouve un soir invitée par la marquise de Sivry, actuellement installée dans son hôtel particulier parisien, lors d’une fête de la bonne société. Hélas, cette fête va tourner court : d’abord parce qu’elle y rencontre le marquis Arthur de Sivry, fils de la marquise et neveu de Boisfleury, qui n’est autre que… le colporteur André, l’homme dont elle est restée amoureuse, et dont elle découvre qu’il est de très haute naissance, mais qu’il aime à se déguiser en colporteur pour pouvoir partager, de temps à autres, la vraie vie des gens. Pourquoi pas, après tout ? On en est plus à une absurdité près... Ensuite, bien évidement, il y a Boisfleury lui-même, qui tient enfin sa Marie, et qui va même tenter de l’enlever de manière rocambolesque, avant qu’elle ne soit finalement délivrée par Arthur de Sivry. Celui-ci mesure d’ailleurs les risques énormes que court Marie, et il décide de la claquemurer en son palais personnel, pour lui donner une éducation et pour en faire une future marquise, car il veut l'épouser, mais lui cachant que, même éduquée, la marquise de Sivry refuse obstinément que son fils épouse une paysanne de Savoie, et veut le contraindre à épouser une jeune aristocrate, déjà fort éprise d'Arthur, Laure d’Elbée. De son côté, Chonchon, parvient par hasard à retrouver les deux jumeaux et à les confier à nouveau à Marie. L’un des jumeaux, qui était encore sous la coupe de Garigou, a été victime d’un accident de ramonage chez la duchesse de Montaigu, laquelle a été émue par le drame de ce jeune enfant, pour lequel elle ressent une tendresse instinctive, - et pour cause : Benjamin et Gabriel sont en réalité ses enfants. C’est fou ce que le monde est petit. La toute fin du tome 1 et la première moitié du tome 2 sont donc accaparés par une autre histoire et une autre plume, plus solennelle et totalement dépourvue d’humour, qui nous narre l’origine de Benjamin et Gabriel : Madeleine de Montaigu et Olivier de Taillemont s’aimaient d’un amour pur, mais un faux ami d’Olivier, le fourbe Hector de Longueroche, parvient, par une manipulation complexe, quoique peu crédible, à épouser Madeleine afin d’hériter du copieux héritage de son père. Fou de douleur, Olivier de Taillemont provoque Longueroche en duel, mais grâce à l’aide d’un complice, Longueroche blesse mortellement Taillemont. Du moins, le croit-on... Hélas, la duchesse de Montaigu était enceinte des œuvres de Taillemont, et accouchant clandestinement de deux jumeaux, et de peur que Longueroche ne veuille les supprimer, elle les confie à un orphelinat de Savoie. Quant à Taillemont, après une longue rémission, il s’embarque pour le Chili afin d’y lutter contre les féroces indiens Araucans, qui s’attaquent aux colons français. Et oui, il faut bien trouver à s’occuper quand on est célibataire et dépressif, et cela donne l’occasion de quelques aventures en haute-mer, puis chez les sauvages. Mission accomplie, pour la partie aventure et exotisme ! Toute cette digression peu passionnante ne sert pourtant en réalité qu’à se débarrasser de ces deux encombrants jumeaux que retrouveront, finalement, leur père et leur mère. Ce sera l’occasion d’un duel retour entre Taillemont et Longueroche, et cette fois-ci, c’est le méchant Longueroche qui meurt. Ouf ! Pierre Decourcelle reprend alors la plume, et poursuit l’histoire de Marie Loustalot, qui va se retrouver victime de deux drames : d’abord, elle apprend qu'Arthur de Sivry, malgré sa promesse, se prépare à épouser Laure d’Elbée. Ensuite, son propre père, Antoine Loustalot, débarque brutalement dans le petit palais de Sivry. Sans nouvelles de sa fille, cela fait une semaine qu’il écumait la capitale, retrouvant enfin sa fille dans un palais, habillée en marquise, il en déduit qu’elle est devenue courtisane, et comme c’est un bon chrétien, il répudie Marie ouvertement, et retourne furieux à Saint-Laurent. Ces deux tragédies qui s'enchaînent en queqlues heures font vaciller la raison de Marie, qui reprend ses vêtements de vielleuse et qui s’enfuit au hasard dans la rue. Heureusement, Pierrot n’est pas loin, et comme il réalise que Marie est devenue folle, il décide, résigné, de la ramener chez ses parents à Saint-Laurent. Et comme ils n’ont pas d’argent, ils vont bêtement rentrer à pied, Pierrot jouant la chanson « La Grâce de Dieu » sur la vielle empruntée à Marie, et celle-ci le suivant comme un automate tandis qu’il joue. Ce très long retour en Savoie, à travers la campagne française, est un des meilleurs moments du roman, car les aventures y sont nombreuses et variées, et Marie Loustalot ayant perdu la raison, elle commet quantité de bévues, comme d’enlever des enfants qu’elle prend pour les deux jumeaux, et dont il est fort compliqué de la délivrer. Enfin revenue à Saint-Laurent, Marie retrouve la raison quand Arthur de Sivry l'y rejoint quelques jours plus tard, lui apprenant que Laure d’Elbée, le sachant amoureux d’une autre, a refusé de l’épouser devant l’autel et lui a rendu sa liberté, tout en se vouant au couvent. Arthur épouse donc enfin sa tendre Marie, et en fait une marquise, au cours d’une très simple cérémonie à l’église de Saint-Laurent. Le roman pourrait s’arrêter là, mais il reste encore 300 pages à combler, et donc deux intrigues supplémentaires - et superflues - vont clore le récit. D’abord, narrées par Pierre Decourcelle, nous prenons connaissance des cocasses aventures en Italie de Boisfleury et Chonchon, finalement mariés et en voyage de noces, qui se retrouvent enlevés contre rançon par des brigands, lesquels seront vite mis au pas par la redoutable Chonchon, qui de plus leur donnera des cours de cuisine, parce qu’elle n’apprécie guère la nourriture qu’on lui donne Enfin, rédigée par l’autre auteur, nous découvrons une projection, dix ans plus tard, au début de la Révolution Française, alors que la famille de Sivry, Marie et les deux enfants qu'Arthur lui a donné, définitivement installés à Paris, sont arrêtés par le Tribunal Révolutionnaire, et condamnés par le redoutable Fouquier-Tinville, objet d’un incongru portrait en pleine page par Henri Meyer. Heureusement, Marie Loustalot se fait porter sa vielle et, prouvant qu’elle est au moins aussi citoyenne que marquise, elle réconciliera tout ce petit monde avec un bon petit concert improvisé, au cours d'une scène finale parfaitement ridicule.  On s'en doute, il est difficile d’avoir un avis tranché sur « La Grâce de Dieu ». Assez fidèles à la pièce de théâtre, tout en ajoutant des personnages nouveaux mais un peu inutiles quand même, les deux auteurs réussissent le tour de force de tirer 1536 pages particulièrement denses d'une pièce plutôt succinte. Malheureusement, le roman souffre tout de même de cette double écriture qui lui donne un caractère véritablement bipolaire : Pierre Decourcelle est à la fois un narrateur gai, maniant un certain humour grivois, aux convictions républicaines affichées, sachant installer un récit avec beaucoup de dialogues et de suspense. L’autre écrivain est plus académique, plus froid, dénué d’humour, avare en dialogues, et prenant ouvertement position pour la monarchie. Même s’ils veillent à se raccorder, les auteurs ne peuvent s’empêcher de raconter l'intrigue de manière trop différentes, et de donner aux personnages principaux des profils psychologiques divergents. Reste que, aussi accidenté que soit le terrain, il est vaste à parcourir, et riche en évènements. « La Grâce de Dieu » eût été certainement meilleur en étant plus court, et seulement écrit par Pierre Decourcelle, mais les défauts du récit sont compensés par une grande variété de situations et de personnages que l’on ne trouvait guère dans le premier roman-feuilleton, « Les Deux Orphelines » (probablement de 1888). Au final, malgré les longueurs, les ratages, et quelques moments assurément délirants, « La Grâce de Dieu » se laisse lire avec le plaisir assuré, pas toujours aussi répandu qu'on le croit dans le roman-feuilleton, de ne jamais savoir à quoi s’attendre, et de s'amuser en plus assez souvent de l'humour caustique de Pierre Decourcelle, qui était totalement absent dans la pièce originelle d'Adolphe d'Ennery. 70 gravures d'Henri Meyer, colorisées via l'application Palette.






































































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